Le profil des propriétaires de chats est assez semblable au Royaume-Uni et en France

Le chat est l’animal de compagnie préféré des Français. Il est aussi très présent au Royaume-Uni. Si le profil des propriétaires de chats dans les deux pays présente quelques différences, il est globalement assez similaire. Une étude britannique récente dresse le portrait-robot du propriétaire britannique.
Un animal plébiscité des deux côtés de la Manche
39 % des Français possèdent un chat (versus 30 % un chien) selon la dernière enquête Facco-Odoxa 2024. Cette étude met en avant le profil de ces possesseurs de félins dans notre pays qui sont plutôt des Français habitant en maison ou ayant un jardin ou une terrasse (ils sont alors deux fois plus nombreux à avoir un chat que ceux qui habitent en appartement et/ou qui n’ont pas d’extérieur). L’âge, le territoire et la taille du foyer sont tout aussi déterminants, le profil des possesseurs de chats montrant une spectaculaire corrélation, entre l’âge (plus on est jeune plus on en a), le territoire (plus on est rural vs urbain plus on en a) et la taille du foyer (plus on est nombreux plus on en a).
Au Royaume-Uni, le visage des possesseurs est différent, comme le révèle le rapport Cats and their Stats publié pour la cinquième année consécutive.
Outre-Manche, un foyer sur quatre possède au moins un chat et un tiers des foyers possesseurs de chats en ont au moins deux.
Alors qu’en France la population féline ne cesse de croître avec 16,6 millions d’individus en 2024, la population de chat se situe à un niveau inférieur en Grande-Bretagne et connaît même une légère baisse : 10,6 millions d’individus versus 11 millions en 2023.
Un profil de propriétaire plutôt "jeune"
Au niveau du profil des propriétaires de chats, des similitudes sont retrouvées avec la situation en France. Ainsi, ces possesseurs sont en général assez jeunes (63 % ont entre 18 et 34 ans). Ils disposent de moyens financiers plus confortables que le reste de la population et montrent l'intérêt et la proactivité pour bien prendre soin de leur chat qui, plus qu’en France est souvent un chat de race.
Cette considération croissante à l’égard du chat est également vécue en France où le phénomène de pet-parenting se développe.
Comme chez nous, les propriétaires de chats britanniques sont touchés par la crise économique qui a impacté les dépenses consenties pour leur animal. Ainsi, 58 % d'entre eux disent ne pas aller chez le vétérinaire aussi souvent qu'ils le voudraient pour des raisons financières.
Comme en France et dans une proportion similaire, malgré l’obligation légale d’identification des chats et des chiens qui a cours dans les deux pays, près de 20 % des chats britanniques (2,3 millions) ne sont pas identifiés par puce électronique. En Grande-Bretagne, l’identification féline n’est devenue obligatoire qu’en juin 2024 alors qu’elle l’est depuis 2012 en France pour tous les chats de plus de 7 mois et avant toute cession.
En Grande-Bretagne, les trois-quarts des chats sont à jour de leurs vaccinations et 85 % sont stérilisés.
Les propriétaires de félins précisent avoir craqué pour cet animal avant tout pour des raisons émotionnelles, la raison la plus communément invoquée pour adopter un chat étant l'effet positif sur le bien-être du propriétaire.
Plus de chats de race
A la différence de la France où les chats sont en grande majorité cédés gratuitement et adoptés chez des proches ou dans un refuge, en Grande-Bretagne, l'achat (34 %) est préféré à l'adoption au sein d'un refuge ou association (24 %) ou à un particulier (16 %). Cette tendance est en augmentation par rapport aux années précédentes.
Phénomène cette fois très différent d’avec la France où le chat reste très majoritairement de gouttière, en Grande-Bretagne, pour la première fois l’an dernier, les adoptions de chats de race sont plus élevées que les adoptions de chats sans pedigree.
Plus inquiétant, l’étude pointe du doigt la popularité croissante de races que la morphologie prédispose à l’hypertype comme les Scottish folds aux oreilles repliées, ce qui les prédispose entre autres aux otites, qui représentent 3 % des chats adoptés l’année dernière.
Pour trouver leur futur compagnon, les Britanniques font d’abord confiance à Facebook, cette prédominance ayant tendance à inquiéter les associations de protection animale. Globalement, les réseaux sociaux sont considérés comme une source importante d'informations, en particulier pour les jeunes propriétaires de chats, qui cherchent via ce canal des renseignements sur leur animal et ses besoins.
Car une autre tendance, positive cette fois, montrée par l’étude est que les propriétaires de chats s'intéressent de plus en plus aux besoins et au bien-être de leur animal, aussi bien avant qu'après leur adoption.