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Maladie de Carré, parvovirose : le grand retour

Maladie de Carré, parvovirose

 

Considérée comme des « maladies du passé », certaines infections virales sont pourtant toujours problématiques pour les chiens de compagnie. Deux d’entre elles, la maladie de Carré et la parvovirose, semblent même en augmentation cette année. La vaccination est donc plus que jamais nécessaire.

Le chien est sensible à un certain nombre de maladies infectieuses d’origine virale et peut être protégée, contre certaines, par une vaccination régulière.

Parmi ces maladies infectieuses virales, deux semblent particulièrement problématiques cette année alors qu’on les pensait disparues : la maladie de Carré et la parvovirose. Elles restent malgré tout heureusement rares en France.

Cependant, plusieurs vétérinaires et laboratoires d’analyses vétérinaires ont signalé des cas inhabituellement nombreux à cette période de l’année.

Ces deux affections font partie des principales maladies infectieuses virales du chien avec également l’hépatite de Rubarth et le syndrome toux de chenil, qui fait en plus intervenir des bactéries, ou la rage pour laquelle notre pays est considéré comme indemne même si des cas importés sont régulièrement rapportés, témoignant là encore de l’intérêt de ne pas baisser la garde vaccinale.

La maladie de Carré est une maladie virale provoquée par un paramyxovirus canin, un virus à ARN simple brin, appartenant au genre Morbillivirus. Ce virus est peu résistant à l’extérieur et sensible à tous les désinfectants usuels.

 

Maladies avec des vices rédhibitoires

La contamination du chien se fait par voie respiratoire (inhalation), par contact direct avec des matières virulentes (fèces, sécrétions nasales…). La durée d’incubation est de 3 à 7 jours. Cette maladie est classée parmi les vices rédhibitoires.

Elle touche surtout les chiots en collectivité mais des cas sont également possibles chez des adultes dès lors qu’ils ne sont pas vaccinés ou pas correctement vaccinés. Les symptômes sont très variables, une présentation classique étant l’association de troubles respiratoires (rhinite, nez sec) et digestifs.

La morbidité (animal qui déclenche des symptômes) et la mortalité sont maximales chez les chiots de plus de trois mois, dont l'immunité maternelle conférée par l’ingestion du colostrum à la naissance n'est plus active.

Dans 25 à 75 % des cas, on rencontre une forme infraclinique (sans symptômes) avec des signes frustes et transitoires puis une guérison.

Une forme chronique est possible chez le chien adulte s’il a été contaminé dans son jeune âge et n’a pas manifesté de symptôme. Il peut alors rester porteur du virus dans son système nerveux central.

La maladie de Carré est malgré tout, avec la rage, la maladie virale qui présente le plus fort taux de mortalité chez le chiot.

La vaccination contre cette maladie fait partie des vaccinations dites essentielles. Le rappel est préconisé tous les 2 à 3 ans, cette récurrence variant en fonction du vaccin utilisé et des préconisations du fabricant.

 

La parvovirose, une contamination surtout indirecte

La parvovirose est une autre maladie virale provoquée par un parvovirus canin. Ce dernier est très résistant à l’extérieur (plusieurs mois) et nécessite des désinfectants spécifiques (javel concentré, formol, crésyl) pour être éliminé. Cette maladie fait là encore partie des vices rédhibitoires.

La contamination est surtout indirecte (contact du chien avec un objet souillé par les matières virulentes, en l’occurrence les fèces), par voie orale, et l’incubation est de 3 à 4 jours.

Les chiots en collectivité, non encore protégés par la vaccination sont les plus vulnérables face à cette maladie. Elle se traduit par des symptômes digestifs avec une gastro-entérite souvent hémorragique.

La vaccination est là encore considérée comme essentielle et les rappels sont fonction des recommandations des fabricants des vaccins (tous les 2 à 3 ans).

Pour toutes les maladies virales, dont ces deux-là, la contagion peut être directe (par contact avec un individu contaminé (nez à nez, contact cutané, morsures, griffures…), transmission sexuelle, transmission mère-foetus (in utero ou après la mise-bas)) ou indirecte (via un objet souillé, l’environnement). Plusieurs modes de transmission peuvent par ailleurs coexister.

On note en général une plus grande résistance des microorganismes qui se transmettent par voie indirecte.

Face aux maladies infectieuses, aux côtés de la prophylaxie médicale (vaccination), des mesures sanitaires sont donc également indispensables en cas de contamination d’un chien, surtout s’il vit au sein d’un effectif canin : quarantaine, nettoyage et désinfection des sols et du matériel, vêtements spécifiques pour la manipulation des malades, soin de l’animal contagieux en dernier (principe de la marche en avant).