La médecine féline est en pleine évolution

Anecdotique il y a encore deux décennies, la médecine vétérinaire féline se développe et motive l’installation de praticiens revendiquant l’exercice exclusif de cette discipline.
La place de la médecine féline
Présent dans 39 % des foyers français*, le chat est devenu un hôte habituel des structures vétérinaires, voire même un client privilégié puisque certaines cliniques lui ouvrent leurs portes en exclusivité.
Tous les domaines de la médicalisation féline se développent, y compris celui de la recherche avec des projets spécifiquement orientés sur la santé et le comportement du chat.
Bienveillance et absence de contraintes
A la différence des propriétaires de chiens, les propriétaires de chat sont plus attentifs à la bienveillance envers leur animal et à l’absence de contraintes. Pour répondre à cette demande, les cliniques labellisées Cat Friendly, une initiative promue par l’International Cat Care, se développent en France.
L’exercice félin présente des différences par rapport au chien et certains domaines médicaux doivent être particulièrement bien maîtrisés comme l’échographie, réalisée beaucoup plus systématiquement en pratique féline, et la dentisterie, les atteintes bucco-dentaires constituant une dominante pathologique chez le chat.
En effet, les chats cachent leurs symptômes et expriment moins la douleur, ce qui explique l’importance de l’échographie dans cette espèce.
Pas de spécialisation vétérinaire pour la médecine féline en Europe
Cependant, bien que les particularités médicales de cette espèce soient marquées, il n’existe à ce jour aucune spécialisation vétérinaire féline en Europe mais une telle spécialisation a cours aux Etats-Unis.
Dans notre pays, plusieurs organisations vétérinaires s’intéressent à la médicalisation du chat et notamment l’Afvac** qui lui dédie un congrès annuel, à Arcachon, depuis plus de 25 ans.
Un autre organisme, qui se veut complémentaire et non concurrent, le Groupe de réflexion et d’intérêt félin (Grif) a vu le jour il y a moins d’une dizaine d’années et s’adresse surtout aux vétérinaires généralistes et au personnel auxiliaire dans l’objectif de démocratiser et diffuser l’approche Cat Friendly. En parallèle, son fondateur, notre confrère Cyril Berg, a monté un réseau de cliniques félines inédit, Mon chat et moi, qui essaime déjà en Europe.
La médecine vétérinaire féline est donc en plein développement et même si elle connaît encore des lacunes, notamment au niveau de sa formation initiale, a de beaux jours devant elle.
* Source : baromètre Facco-Odoxa 2024.
**Afvac : Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie.