Idées reçues : les animaux de compagnie aussi en font les frais

Dans le but de déconstruire les préjugés qui peuvent freiner les adoptions de certaines races de chiens ou de chats, Agria Assurance pour animaux a publié une information sur quelques idées reçues qui touchent les animaux de compagnie. Rétablir la vérité est important pour mieux répondre aux besoins réels des chiens et des chats.
Un petit chien n’a pas besoin de faire d’exercice physique, un chien de chasse ne peut pas vivre en appartement, les chats ne sont pas attachés à leurs propriétaires… ce ne sont là que quelques exemples d’idées reçues sur les animaux domestiques et de préjugés sur les animaux de compagnie qui ont la vie dure.
Agria Assurance pour Animaux a mis en lumière ces idées reçues sur les animaux domestiques encore très ancrées dans l’esprit du public afin de rétablir la vérité.
« Certaines races sont encore victimes de clichés tenaces. Ces stéréotypes véhiculent une image négative qui peut freiner les adoptions. Pourtant, ces idées reçues reposent bien souvent sur des généralités qui méritent d’être déconstruites pour mieux comprendre ces animaux », explique l’assureur.
L’agressivité supposée des chiens de première et deuxième catégories selon la loi du 6 janvier 1999 en fait partie. Certes, les american Staffordshire terrier ou rottweiler, deux des races visées, ont des mâchoires plus fortes que celles de bien d’autres chiens mais convenablement éduqués et socialisés, ils ne seront pas plus dangereux qu’une race bergère ou molossoïde qui ne bénéficie pas des conditions de vie nécessaires à son activité et à son équilibre caractériel.
Ne pas se fier à la race
Dans un rapport sur le risque de morsure de chien, publié le 8 février 2021, l’Anses* précise que « chez les chiens, la race ne suffit pas pour prédire et prévenir le risque de morsure ». À ce jour aucune étude scientifique n’a prouvé que ces chiens mordaient plus que les autres. D’ailleurs, « un petit chien peut être plus agressif qu’un grand ».
L’agence a étudié les différents facteurs qui jouent sur le risque de morsure. Parmi eux figurent le bien-être et la santé du chien, toute frustration dans ce domaine pouvant conduire à de l’agressivité ; la relation Homme-chien, une bonne interprétation et communication inter-espèce étant de nature à prévenir le risque de morsure ; l’éducation du chien bien-sûr, les techniques aversives étant sources d’agressivité contrairement à l’utilisation du renforcement positif ; les conditions de développement du chiot, selon qu’il a été ou non correctement socialisé dans ses premiers mois de vie ; la sélection du chien, un chien de travail qui n’a pas l’activité pour laquelle il a été sélectionné risquant de développer de l’anxiété et un mal-être pouvant conduire à de l’agressivité, etc.
Autre idée reçue qui concerne les chiens : l’incapacité des chiens de chasse à être des compagnons du quotidien. Certaines races de chasse font pourtant partie des chiens de compagnie préférés des Français (cocker, beagle, setter anglais…). A condition de recevoir une éducation adaptée et bienveillante, ces races canines peuvent en effet être tout aussi affectueuse et agréables à vivre que d’autres dès lors qu’elles bénéficient également de l’activité physique et mentale dont elles ont besoin.
C’est par ailleurs aussi le cas de races bergères très à la mode comme le berger australien ou le border collie qui pour être des compagnons équilibrés ont besoin de cette activité quotidienne.
Autres idées reçues sur les animaux domestiques
Les préjugés sur les chiens : des généralisations trompeuses
Contrairement aux apparences, les petits chiens ne sont pas tous des chiens de canapé et même si leur taille réduite les prédispose davantage à la vie en appartement, certains peuvent demander une activité physique au moins, voire plus, importante que pour un gros chien. Le Jack Russel terrier ou le teckel en sont de parfaits exemples.
A l’inverse, certaines grandes races et notamment les races géantes sont relativement placides et ne réclament pas beaucoup d’activité, comme le mastiff ou le dogue allemand.
Les stéréotypes sur les chats : indépendants mais attachés
Les préjugés portent aussi sur les chats. Les félins sont réputés asociaux car territoriaux, pas ou peu attachés à leurs propriétaires et seulement à leurs gamelles, etc.
La promiscuité et l’intimité qu’ils entretiennent avec leurs propriétaires ont contribué à développer ce lien d’attachement et les chats peuvent aimer réellement leurs humains.
Certes, les chats sont en général plus autonomes et moins dépendants de leurs maîtres au quotidien mais cette autonomie n’empêche pas l’attachement. Certaines races sont même réputées pour leur gentillesse et leur côté « pot de colle » à l’instar du ragdoll ou du Maine coon.
Idées reçues sur l'identification des chats d'intérieur
Faire identifier son chat d’intérieur est indispensable, même s’il ne sort jamais de la maison. Aucun foyer n’est à l’abri d’une fugue accidentelle : une porte mal fermée, une fenêtre ouverte, et l’animal peut rapidement se retrouver dehors, désorienté et sans repère. L’identification, grâce à une puce électronique ou un tatouage, permet alors de retrouver plus facilement son compagnon en cas de perte.
Au-delà de cet aspect sécuritaire, il s’agit aussi d’une obligation légale en France. Depuis le 1er janvier 2012, tout chat âgé de plus de 7 mois doit être identifié, même s’il ne sort pas. Ne pas respecter cette règle expose à une amende, mais surtout à un risque accru de ne jamais retrouver son animal en cas de disparition.
En résumé, chaque chien et chat est différent et les généralités, même au sein d’une race, sont difficiles à établir, les spécificités individuelles étant marquées pour tous en fonction de facteurs intrinsèques mais aussi extrinsèques comme les conditions d’éducation et de vie.