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Chiens et chats peuvent-ils s’enrhumer ?

 

Le fameux « coup de froid » hivernal n’est pas réservé à l’humain. Chiens et chats peuvent eux-aussi s’enrhumer, à fortiori s’ils sont vulnérabilisés par l’âge ou une maladie. Il importe de savoir reconnaître les symptômes du rhume pour pouvoir consulter rapidement son vétérinaire si besoin.

 

Le rhume est un danger typiquement hivernal chez l’Homme qui peut également concerner les chiens et les chats. Le rhume est un terme générique qui désigne toute infection virale de l’appareil respiratoire, cette dernière pouvant être provoquée notamment par la baisse des températures, surtout si elle est associée à l’humidité ou du vent.

En hiver, chiens et chats peuvent donc s’enrhumer.

Certains individus sont plus sensibles à ces infections virales dès lors qu’ils sont jeunes (chiots, chatons) ou à l’inverse âgés, qu’ils sont atteints d’une maladie chronique (cardiopathie, insuffisance rénale…), qu’ils ont peu ou pas de poil (chien nu chinois, chat sphynx) ou sont atteints par une affection cutanée entraînant une alopécie, qu’ils vivent en extérieur, etc.

Les chiens de petits formats sont généralement moins performants en termes d’isolation thermique en raison de réserves graisseuses limitées. Les chiens miniatures sont ainsi beaucoup plus frileux que les autres. Longueur et densité du pelage sont aussi des facteurs plus ou moins protecteurs.

Les chiens trapus, comme les labradors, seront moins sensibles au froid que les chiens élancés, de type lévriers, davantage sujets aux déperditions de chaleur.

 

Symptômes d’une infection respiratoire

Paradoxalement, les animaux obèses souffrent plus du froid, tout comme les maigres, leur thermorégulation étant moins efficace.

Cliniquement, les symptômes du rhume sont ceux d’une infection respiratoire : fièvre possible, toux, écoulements nasaux, éternuements, respiration sifflante, larmoiement... Des signes généraux sont possibles si l’infection persiste (anorexie, abattement…). Par ailleurs, des surinfections bactériennes sont toujours un risque et viendront alors majorer les symptômes.

Le rhume ne doit pas être confondu avec d’autres affections respiratoires et notamment la toux de chenil qui survient plutôt chez les chiens vivant en collectivités et indépendamment de la saison.

Le diagnostic différentiel doit également être fait avec d’autres affections respiratoires, notamment d’origine allergique, ou avec une toux qui peut être liée à une affection cardiaque.

Tout symptôme respiratoire qui persiste chez un chien doit donc conduire à s’inquiéter et à consulter un vétérinaire.

Les virus qui sont responsables des rhumes ne sont pas les mêmes chez le chien et le chat et chez l’Homme, le risque de transmission interespèces est donc nul. La contagion est cependant possible entre chiens ou entre chats.

Concernant le virus de la Covid, il a été démontré que le chien pouvait le contracter mais qu’il y était très peu sensible et, à ce jour, on a recensé à peine une dizaine de cas dans le monde. Le chat est beaucoup plus sensible et victimes de certains coronavirus spécifiques à son espèce même si les symptômes sont plutôt alors digestifs.

 

Traitement non systématique

Lorsque son chien ou son chat attrape un rhume, le traitement n’est pas systématique mais peut être instauré en cas de surinfections bactériennes par exemple. Dans tous les cas, si les symptômes du rhume persistent plusieurs jours chez son animal, il faudra consulter un vétérinaire.

A noter qu’il existe aussi une grippe canine, provoquée par un virus spécifique (H3N8), proche de celle qui sévit chez le cheval, avec des symptômes beaucoup plus sévères que ceux du rhume et notamment une toux forte et persistante. Les premiers cas de grippe canine ont été découverts aux Etats-Unis il y a une vingtaine d’années.  Là encore, les virus qui touchent le chien sont différents des virus humains et la transmission entre les deux espèces n’a jamais été constatée.

En ce qui concerne la prévention du rhume, même si les chiens et les chats résistent naturellement bien mieux que les humains aux basses températures, quelques coups de pouce sont utiles pour les aider à passer au mieux cette saison parfois rude pour leur organisme.

En fonction de leur résistance individuelle au froid et de leur vulnérabilité, le port d’un manteau pourra être conseillé pour les sorties.

Un chien ou un chat en bonne santé qui a l’habitude de vivre dehors ne nécessitera pas beaucoup d’adaptations. Il faudra vérifier qu’il ait accès à un abri isolé du froid et de l’humidité, agrémenter sa couche d’une couverture chaude et augmenter légèrement sa ration alimentaire, voire opter pour une nourriture plus calorique (pour chiens sportifs ou chiot ou chaton par exemple).

Si l’animal vit à l’intérieur et ne sort que ponctuellement, de telles mesures sont inutiles.

Il faut par contre veiller à l’abreuver au cours des balades car l’hiver est une saison propice à la déshydratation.

Plus dangereuse encore que la température, l’humidité constitue le plus gros danger hivernal aussi il faut veiller à ne jamais laisser son animal mouillé au retour d’une promenade mais à le sécher convenablement avec une serviette ou un sèche-cheveux (s’il l’accepte !).

Bien sûr, quand les animaux ne quittent pas ou peu la chaleur des foyers, ces mesures sont superflues et, par exemple, un chat d’intérieur n’a pas besoin d’avoir une ration alimentaire augmentée, au risque de prendre du poids !