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Bien-être animal : un domaine d’action légitime du vétérinaire

 

La parole du vétérinaire en termes de bien-être animal est trop peu audible. Un colloque* a replacé les professionnels de la santé animale au cœur du dispositif.

Une nouvelle composante au bien-être animal (BEA)

Le bien-être animal (BEA) revêt de multiples dimensions en raison des évolutions réglementaires dont il a fait l'objet, de la pression des associations anti-spécistes, des initiatives des industriels, du buzz marketing, de l'attente sociétale mais constitue, dans tous les cas une opportunité à saisir pour les vétérinaires. Ce constat est ressorti très clairement lors d’un séminaire de réflexion inter-écoles organisé en mars*.

La notion de conscience animale, définie par l’Inra en 2017 comme « l’expérience subjective ou phénoménale (expérience) que l’individu a de son environnement, de son propre corps et de ses connaissances », ajoute une nouvelle composante au BEA : le ressenti de l’animal dans son environnement.

Une dimension mentale

Pour définir le BEA, bonne santé et absence de stress ne suffisent plus. Il faut donc y intégrer la dimension mentale du ressenti de l’individu dans son environnement, de ses perceptions négatives (douleur, souffrance), de ses émotions positives (satisfaction, plaisir).

Sujet passionnel pour le vétérinaire député Loïc Dombreval, le bien-être animal, « en accélération de façon inéluctable », n’est pas, selon lui, un phénomène de mode mais bien une préoccupation majeure des populations, particulièrement présente chez les jeunes et les femmes.

Dans ce domaine, si elle est reconnue, la parole scientifique des vétérinaires est peu audible.

Le rôle du vétérinaire s’établit pourtant à tous les niveaux (animaux de compagnie, de rente, de sport ; administration...).

La parole politique des vétérinaires est également insuffisante, faute de représentation.

Le député a appelé à une « mobilisation générale de la profession » et à la définition, à son niveau, d’une véritable stratégie BEA, tout en restant rationnel ».

Des missions multiples

En matière de BEA, les missions du vétérinaire sont multiples : sentinelle, certificateur, formateur, chercheur de solution de substitution.

La profession a déjà donné une réponse transversale à cette problématique en développant la marque « Vétérinaire pour la vie, pour la planète », à l’occasion de la Journée mondiale vétérinaire, en février 2020.

*Séminaire de réflexion sur le positionnement des vétérinaires sur la question du bien-être des animaux organisé par la chaire Bien-être animal de VetAgro Sup, en partenariat avec l'école vétérinaire d'Alfort, Oniris et l'école vétérinaire de Toulouse, le 11 mars.