Longévité canine : des différences entre races

La grande variabilité phénotypique des chiens associée à leur modalité de sélection a conduit à une inégalité marquée face aux maladies et également en termes de longévité. Une étude récente précise cette donnée.
La morphologie n’est pas la seule impactée par la variabilité chez les chiens, espèce parmi les plus diversifiées sur le plan phénotypique. La santé et la longévité sont également très variables, notamment d’une race à l’autre.
C’est par exemple un kelpie australien, race rustique sélectionnée pour son endurance et sa capacité à conduire des troupeaux d’ovins en milieu hostile, qui est, en 2016, à l’origine d’un record de longévité inscrit au Livre Guiness avec un représentant décédé à l’âge de 30 ans.
Près de 600 000 chiens étudiés
Une étude récente* s’est penchée sur les différences de longévité en fonction des races canines en analysant les données de 584 734 chiens au Royaume-Uni, dont 284 734 décédés.
Les auteurs ont présenté la variation des estimations de longévité dans cinq domaines : la lignée parentale (pure race = 1 race, croisement = 2 races), la race (155 races étudiées), la taille (grand, moyen, petit), le sexe (mâle, femelle) et l’indice céphalique (brachycéphale, mésocéphale, dolichocéphale).
Rôle de l’histoire évolutive canine
Les estimations de survie ont ensuite été réparties entre clades phylogénétiques et ont ainsi fourni la preuve que l’histoire évolutive canine - à travers la domestication puis la sélection artificielle opérée par l’Homme – agit sur la longévité de la race.
Les résultats de cette étude apportent des preuves qui permettent d’étayer les évolutions envisagées sur l’intégration des données de santé dans les pedigrees des chiens. Au final, elles pourront être utiles pour adapter la sélection et ainsi améliorer le bien-être des chiens.
* Scientific Reports, 1er février 2024.