Trois médicaments opioïdes doivent désormais faire l’objet d’une prescription sécurisée

Depuis le 1^er mars, tramadol, codéine et dihydrocodéine doivent être prescrits par le biais d’ordonnances sécurisées. La mesure avait été annoncée par l’Agence nationale du médicament vétérinaire en novembre et a été repoussée.

 

Trois molécules utilisées par les vétérinaires dans la gestion de la douleur doivent, depuis le 1^er mars, être prescrites sur ordonnance sécurisée. Il s’agit du tramadol, de la codéine et de la dihydrocodéine. Les quantités prescrites et les doses devront être indiquées en toutes lettres afin d’éviter une falsification plus facile sur les chiffres que sur les lettres.

Cette mesure avait été annoncée par l’Agence nationale du médicament vétérinaire en novembre 2024 pour une application au 1^er décembre mais elle avait été reportée.

 

Réduction de la durée maximale de prescription

Cette décision d’ajournement avait été prise pour « permettre de faciliter la transition vers ces nouvelles mesures pour les professionnels de santé et assurer aux patients l’accès à leurs traitements », comme l’avait précisé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), à l’origine de la décision qui concerne ces médicaments aussi bien à usage humain que vétérinaire.

Une autre mesure concerne l’usage de ces molécules : la réduction de la durée maximale de prescription des médicaments contenant de la codéine ou de la dihydrocodéine à 12 semaines. Elle est aussi entrée en vigueur le 1^er mars.

L’Agence nationale du médicament vétérinaire rappelle que deux médicaments vétérinaires contenant de la codéine bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché chez le chien et le chat pour le traitement symptomatique des affections respiratoires.

 

Risque de mésusage et de dépendance

Par ailleurs, dix-sept médicaments contenant du tramadol bénéficient également d’une AMM et sont indiqués chez le chien pour la réduction des douleurs aiguës et chroniques peu intenses des tissus mous et de l’appareil musculo-squelettique.

La sécurisation de leur prescription est liée au risque important de mésusage, de dépendance, d’abus et de surdosage de ces médicaments opioïdes.

Ces nouvelles règles s’appliquent que le médicament soit administré ou délivré par le vétérinaire.